Depuis sa création en mars 2009, le pionnier du covoiturage Uber a changé la façon dont les villes fonctionnent et les gens se déplacent. Cela a contribué à promouvoir le passage de la propriété de véhicules privés à une économie de partage plus efficiente et efficace, bien adaptée au mix de transport d’une ville. Nous examinons ici les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces d’Uber après plus d’une décennie de perturbations.
Forces
1. Votre notoriété mondiale est indubitable et signifie vraiment « covoiturage ».
Le service de covoiturage d’Uber est devenu une marque bien connue avec un logo facilement reconnaissable dans plus de 60 pays à travers le monde. L’entreprise a l’avantage d’être la première à s’implanter dans le segment de la mobilité en tant que service à l’échelle mondiale, gagnant une plus grande reconnaissance de marque que ses concurrents. La nature adaptative d’Uber lui a permis de gagner la confiance de ses clients et de maintenir sa forte identité de marque dans plusieurs pays.
L’utilisation par l’entreprise des plateformes de médias sociaux (Facebook, Twitter et Instagram) lui permet d’atteindre son marché cible mondial, en le tenant informé des dernières promotions et offres. La stratégie marketing innovante d’Uber maintient son identité de marque forte. Dans son dernier classement général des marques, Ranking TheBrands a inclus Uber dans son top 100, devant des marques plus établies telles que Honda, BMW, Ford, Dell et YouTube.
Au troisième trimestre 2020, le nombre de personnes utilisant l’application Uber sur une base mensuelle est passé de 55 millions à 78 millions. (Statistique)
2. En tant que pionnière, elle est devenue la plus grande entreprise de covoiturage avec une forte position sur le marché.
Uber est la plus grande plateforme de covoiturage aux États-Unis et dans le monde. L’avantage de pionnier a aidé l’entreprise à capturer une plus grande part du marché américain devant son plus grand concurrent, Lyft. Aujourd’hui, Uber continue de dominer, absorbant 71% des dépenses de voyages privés.
Uber compte plus de 50 millions d’utilisateurs actifs par mois dans plus de 600 villes à l’échelle internationale. En plus de son activité principale de transport, l’expansion d’Uber dans le service de livraison de nourriture avec UberEats gagne en popularité dans le monde entier.
Uber détient 37,2% du marché mondial de 75,4 milliards de dollars. (Statistique)
3. Les trajets Uber sont moins chers et plus pratiques à utiliser que les services de voiture traditionnels.
Les innovations au sein de l’application Uber ont permis aux clients d’utiliser plus facilement les services de transport. Fini les appels de taxi fastidieux, l’attente sur les trottoirs ou le fait d’avoir la bonne somme d’argent. L’application Uber est facile d’accès, facile à utiliser et offre une interaction directe client-chauffeur. Le système cashless signifie que les paiements sont traités via l’application. Les clients peuvent lier leurs cartes de crédit à leurs comptes dans l’application.
L’« économie du partage », y compris les services de covoiturage et les services de partage de domicile comme Airbnb, devrait représenter un marché de 40,2 milliards de dollars d’ici 2022. (Statista)
4. La diversification et la réflexion prospective sont des choses que Uber fait bien.
L’un des facteurs clés du succès d’Uber est sa capacité à s’adapter et à innover pour répondre à l’évolution des besoins. Cela se voit dans sa diversification dans la logistique avec Uber Freight et dans l’extension de ses services pour offrir des livraisons d’épicerie et de nourriture, UberEats, et son acquisition de Postmates.
La diversification a augmenté la part de marché et les revenus. Uber a élargi ses intérêts dans la technologie de transport autonome en investissant dans des voitures autonomes et en s’associant à la startup de technologie autonome Aurora Innovation.
5. La tarification dynamique aide le moral des conducteurs et la disponibilité d’Uber pour les passagers.
La stratégie de tarification dynamique d’Uber, qui utilise un système dans lequel les prix des itinéraires augmentent en cas d’augmentation de la demande, a été bénéfique pour ses conducteurs. Les conducteurs peuvent également gagner plus la nuit, par mauvais temps et en vacances. Cela encourage davantage de conducteurs à accepter les demandes de transport pour répondre aux augmentations soudaines de la demande.
Uber utilise un algorithme d’intelligence artificielle « volonté à payer » pour déterminer si un trajet est plus susceptible de payer un tarif élevé, en envisageant de facturer les trajets aux passagers plus que les données ne montrent qu’ils prennent fréquemment, et si la batterie du téléphone d’un passager est en train de mourir. Apprenez à connaître la batterie du passager, car l’application Uber passe en mode d’économie d’énergie lorsque la batterie du téléphone du passager est faible.
6. Les clients sont fidèles à Uber car il offre une excellente expérience client.
Le modèle commercial d’Uber centré sur le client s’est traduit par un niveau élevé de fidélité de la clientèle. Son application conviviale conçue autour des besoins des clients lui donne un avantage sur les autres services automobiles. L’un des plus grands avantages d’Uber par rapport aux taxis traditionnels est son système de classification pour les conducteurs et les passagers.
Le système d’évaluation et de rétroaction garantit un bon service car les chauffeurs veulent de bonnes évaluations des clients. L’utilisation par Uber des canaux de médias sociaux pour engager les clients, traiter les plaintes et obtenir les commentaires des clients est un énorme avantage.
Les passagers fidèles à Uber représentent en exclusivité 51% des revenus du covoiturage. (Vox)
7. Vos frais d’exploitation sont faibles.
En raison de l’absence d’infrastructure et d’investissement fixes, Uber fonctionne à moindre coût. Il dispose d’une flotte de voitures illimitée et n’a pas de chauffeurs à temps plein, ce qui permet de maintenir des coûts d’exploitation bas. Le service d’application d’Uber vous permet de fonctionner sans répartiteur, contrairement aux compagnies de taxi traditionnelles.
Au troisième trimestre 2020, Uber avait 4,25 milliards de dollars de coûts et dépenses dans le monde. (Statistique)
8. L’entreprise est très appréciée et peut facilement obtenir des financements supplémentaires pour financer sa croissance.
Uber compte d’importants investisseurs dont le soutien financier a permis à l’entreprise de croître rapidement. En raison de sa forte valeur de marque et de sa domination du marché, Uber attire les investisseurs. Plus d’investisseurs signifie plus d’argent à échanger et à diversifier.
Le marché mondial du covoiturage devrait croître de plus de 50 % entre 2020 et 2021. (Statista)
Faiblesses
1. Historiquement, le processus d’enquête d’Uber s’est avéré insuffisant pour assurer la sécurité des passagers/conducteurs.
Les parties prenantes de l’écosystème Uber ont signalé un certain nombre de problèmes de sûreté et de sécurité, notamment des agressions sexuelles, des violences et d’autres violations. De plus, la plateforme perpétue un environnement qui favorise la violence basée sur le genre.
Uber a enregistré 3 045 agressions sexuelles, 58 décès et 9 meurtres aux États-Unis entre 2017 et 2018 (The Verge).
2. L’inégalité entre les sexes s’est avérée persistante dans la composition des chauffeurs Uber, à la fois en termes de prévalence et d’écart salarial.
Même si le modèle commercial de l’« économie du partage » uniformise les règles du jeu en termes d’inégalité entre les sexes, les conductrices Uber gagnent moins que les hommes. En effet, les conducteurs masculins d’Uber effectuent des trajets plus rapidement, ils peuvent donc effectuer plus de trajets par quart de travail.
De plus, la rotation des conductrices demeure à 76 % contre 60 % des hommes. Cela se traduit par des conducteurs masculins plus expérimentés, ce qui se traduit par des revenus plus élevés. Enfin, bien que le nombre de conductrices augmente, seuls 40,9 % des conductrices Uber sont des femmes.
Les conductrices Uber gagnent 7 % de moins que leurs homologues masculins. (Veille du marché)
3. La nature perturbatrice d’Uber a incité les décideurs politiques à agir.
L’avantage du premier arrivé d’Uber, associé à son mépris du livre des règles, a permis aux concurrents de prendre des parts de marché alors que les gouvernements s’apprêtent à réglementer la plate-forme de covoiturage. Cela a permis aux concurrents d’adapter leur offre aux réglementations créées pour les plateformes de covoiturage et de rivaliser efficacement.
Alors que 70 % du marché mondial du covoiturage reste en Asie, le concurrent d’Uber, Didi Chuxing, contrôle plus de 80 % du marché en Chine. (Nikkei Asie)
4. Les salaires des chauffeurs seraient régulièrement inférieurs aux estimations d’Uber.
Les chauffeurs Uber gagneraient moins que le salaire minimum dans de nombreux endroits. Cela a permis à Uber de saper les modèles de taxi traditionnels. Cependant, cela se fait au détriment de sa base de conducteurs. Les conducteurs sont devenus plus actifs à divers endroits pour défendre leur « juste part », bloquant même la circulation en signe de protestation.
Des études commandées pour tenter de comprendre le salaire des chauffeurs dans les soi-disant « entreprises de camionnage » ont abouti à des estimations de 9,73 $/heure dans le bas de gamme et de 23,25 $/heure dans le haut de gamme. (GeekWire)
5. Le concurrent d’Uber, Lyft, continue de dominer en termes de satisfaction des conducteurs.
En plus des chauffeurs Uber qui gagnent moins que le SMIC, leur niveau de satisfaction est inférieur à celui de leurs concurrents. Il existe des initiatives pour lutter contre le bien-être des conducteurs, notamment les 3% d’actions offertes aux conducteurs Uber au prix de l’introduction en bourse, ainsi que la campagne 180 jours de changement pour lutter contre le bien-être des conducteurs. Cependant, la satisfaction est encore faible.
48% des conducteurs Lyft se sont dits satisfaits de conduire pour Lyft, contre 43% avec Uber. (Le garçon du covoiturage)
Opportunités
1. La pandémie de Covid-19 a vu une augmentation drastique des services de livraison de nourriture, entraînant une augmentation de 125 % des revenus d’Uber Eats d’une année sur l’autre.
La livraison de nourriture est devenue plus acceptée au cours de la récente pandémie de Covid-19, les citoyens du monde entier connaissant différents types de blocages de «rester à la maison». Cela a bien servi le marché et a aidé l’industrie de la restauration à une époque où manger à la maison était restreint ou interdit. Le troisième trimestre d’Uber Eats a vu une augmentation de 41 % en glissement annuel du nombre de convives actifs sur la plate-forme de livraison.
Le chiffre d’affaires net du deuxième trimestre 2020 a augmenté de 125 % en glissement annuel pour atteindre 1,45 milliard de dollars. (Veille du marché)
2. Toyota, avec Denso et Softbank, a investi 1 milliard de dollars dans Uber pour développer des véhicules autonomes.
Uber s’est imposé comme le leader du marché sur le prochain champ de bataille des véhicules autonomes, investissant jusqu’à 150 millions de dollars chaque trimestre dans les véhicules autonomes (BGR). Bien que la plate-forme ait connu un certain nombre de revers dans les tests de véhicules sans conducteur, y compris la mort d’un piéton en 2018, la division des véhicules autonomes d’Uber Advanced Technologies Group a continué à faire avancer ses efforts.
Uber fait tout son possible sur le marché des voitures autonomes pour réduire ses coûts commerciaux, car les chauffeurs Uber représentent 80% du coût total de transport d’Uber par mile. (CNBC)
3. Le service de courtage de fret numérique d’Uber, Uber Freight, représente 1% des réservations du groupe, mais 4% du chiffre d’affaires net du groupe.
Cela offre un aperçu d’un segment plus rentable au sein de l’arsenal d’Uber, permettant une diversification de son mix de revenus. Le succès jusqu’à présent indique une croissance potentielle dans les années à venir.
En 2018-2019, la division de courtage de fret numérique d’Uber, Uber Freight, a enregistré une augmentation de 74% d’une année sur l’autre des réservations brutes, d’une valeur de 219 millions de dollars. (Ondes de charge).
Des menaces
1. La concurrence féroce signifie qu’Uber devra travailler dur et de manière créative pour fidéliser sa clientèle.
À mesure que la concurrence avec d’autres sociétés de covoiturage augmente, il deviendra plus difficile pour Uber de fidéliser ses clients. La concurrence croissante de Lyft et des services de transport dans d’autres pays, comme Ola en Inde, DiDi en Chine et Bolt en Europe, oblige Uber à maintenir des prix bas.
De nouveaux concurrents Uber sont lancés tout le temps, par exemple inDriver en Afrique du Sud. Les services de taxi traditionnels protestent pour que les gouvernements régulent les prix car ils ne peuvent pas rivaliser avec le tarif d’Uber. En Allemagne, l’industrie locale des taxis a poursuivi Uber en justice pour violation des règles de concurrence.
La part de marché d’Uber aux États-Unis est passée de 74% en septembre 2017 à 71% en octobre 2020, mais elle reste bien supérieure à Lyft, qui n’avait qu’une part de marché de 29% en octobre.2020 (Statista)
2. La rétention des employés sera de plus en plus un problème en raison de la concurrence d’Uber.
Les conducteurs peuvent passer à des plates-formes concurrentes en raison de meilleures incitations de la part des concurrents dans l’espace de covoiturage ou d’autres parties de l’économie du partage.
Les taux de satisfaction des conducteurs ont diminué de 2017 à 2019, où seulement 34,1 % des conducteurs en 2019 ont déclaré être quelque peu satisfaits d’Uber. (Statistique)
3. Vous faites également face à une concurrence intense en dehors de votre industrie du covoiturage, attaquée de toutes parts.
Dans l’industrie de la livraison de nourriture, UberEats fait face à la concurrence d’entreprises comme GrubHub et DoorDash. Google Cars et Tesla sont les principaux concurrents d’Uber dans le secteur de la technologie sans conducteur.
Uber Eats, avec l’acquisition de Postmates, détient une part combinée de 37% du marché américain de la livraison de nourriture, derrière DoorDash, qui détient 45% du marché américain (npr)
4. Ses bas prix passagers signifient que les marges bénéficiaires d’Uber sont également faibles.
Pour garder son modèle centré sur le client, Uber maintient ses tarifs bas et ne prend qu’entre 5% et 20% des paiements, ce qui entraîne de faibles marges bénéficiaires.
Le manque de rentabilité d’Uber l’a conduit à se retirer de Chine, de Russie et d’Asie du Sud-Est. Uber détient 80 % de part de marché au Brésil, mais n’y est pas encore rentable. Aucune des autres grandes plateformes de covoiturage n’est rentable. (Forbes)
5. Les lois locales varient considérablement d’une région à l’autre et évoluent, ce qui rend difficile pour Uber de s’assurer qu’il est conforme partout où il opère.
La pression croissante des autorités locales oblige Uber à se conformer à certaines lois, que l’entreprise a contournées en s’implantant dans différents pays. Le non-respect des lois locales entraîne des amendes et une mauvaise publicité. Les changements de législation peuvent créer des complications pour Uber. Par exemple, en Californie, la modification des lois obligeait les sociétés de covoiturage à traiter les conducteurs comme des employés, et non comme des entrepreneurs indépendants.
Uber affirme que 0% de ses effectifs sont des chauffeurs pour limiter diverses responsabilités. (Le Washington Post)
6. Vous avez reçu une mauvaise publicité, ce qui peut aliéner certains courtiers.
Les scandales de harcèlement sexuel et les histoires de fraude au volant reflètent mal l’image de l’entreprise. Les recours collectifs déposés par les chauffeurs contre Uber au sujet de sa politique de salaire minimum ont porté atteinte à l’image publique de l’entreprise.
Uber, dans son propre rapport, a admis 235 rapports de viol, 280 rapports de tentative de viol et 1 560 rapports de tâtonnement en 2018 (NBC News).
7. Des poursuites judiciaires fréquentes ont détourné du temps et de l’argent des activités principales d’Uber.
Uber est en proie à des controverses concernant ses pratiques en matière de main-d’œuvre et de ressources humaines, par exemple si Uber est tenu de classer ses chauffeurs comme des employés par rapport à des entrepreneurs indépendants. C’est devenu si grave qu’Uber et Lyft ont menacé d’arrêter les services de covoiturage en Californie en raison d’une ordonnance d’un juge qui oblige les entreprises à classer leurs chauffeurs comme employés, ce qui augmente les coûts et la responsabilité des entreprises.
conclusion
Uber est devenu synonyme de perturbation, de défi aux normes et de réécriture des règles pour une industrie qui existe depuis des décennies. Bien que l’entreprise ait surmonté sa juste part de défis depuis sa création, son approche avant-gardiste et résiliente s’avère être une stratégie efficace pour maintenir sa position de leader de l’industrie.
